Si les avancées scientifiques et imaginaires du XIXe siècle apparaissent pour la plupart heureuses pour les artistes et leurs publics, il existe néanmoins des points de friction et de gêne qui surgissent avec plus de fréquence vers la fin du siècle, suite notamment à la parution de L’Origine des espèces de Charles Darwin (1859), qui enflamme les débats sur la nature de l’homme et son rapport aux autres espèces. C’est ce qu’a tenté de nous montrer l’exposition « Les origines du monde : l’invention de la nature au XIXe siècle » au musée d’Orsay, du 19 mai au 18 juillet 2021. Une réaction fait par exemple naître ce que les commissaires appellent un courant à la recherche « d’une immortalité laïque » avec l’occultisme et le spiritisme prônés par des artistes comme Kupka, ou avec la théosophie et l’anthroposophie qui accompagnent la naissance de l’art abstrait de Kandinsky, Klint et Mondrian.