La XVIe biennale d’Istanbul, écologie ou barbarie ?
ISTANBUL—Sur ce qui paraît être une chaîne d’information en continu, nous voyons l’arrivée d’un cortège officiel d’automobiles à l’entrée d’un palais présidentiel. La porte de l’une des limousines noires s’ouvre et en émerge un sac-poubelle, de la taille d’un homme. Le sac-poubelle et le Président s’étreignent avant d’entrer dans le palais. Dans la prochaine scène, les deux apparaissent derrière deux pupitres identiques lors d’une conférence de presse où les flashes des caméras les illuminent et les journalistes vocifèrent pour leur poser des questions. Ensuite, nous voyons le sac-poubelle s’adresser aux Nations Unies, avant que la caméra ne passe enfin sur une masse de plastique, de la taille d’un continent, flottant dans l’océan.
Ce n’est pas un reportage, ni un court-métrage très bref, mais un spot publicitaire que l’on voit sur tous les téléviseurs dans le métro stambouliote pour « The Seventh Continent »(Le Septième Continent), titre de la 16e édition de la Biennale d’Istanbul, qui s’est ouverte le 14 septembre.